DOPAGE AU XENON : le dopage à la sauce russe !

Une actu qui a fait le buzz ces derniers temps : les athlètes russes ont eu recours au Xénon pendant les JO de Sochi ! Bien que ce gaz ne soit pas officiellement considéré comme dopant, il participe à augmenter la production d’EPO.
Eclairage sur ce cas de « dopage » !

Quel impact du Xénon sur les performances sportives ?

Le Xénon est un gaz rare asphyxiant utilisé en médecine pour les anesthésies.

Dopage Xénon

Dopage Xénon

L’inhalation d’un mélange de Xénon et d’oxygène, en créent une hypoxie artificielle, favorise la production naturelle d’érythropoïétine (EPO). Cette production d’EPO entraine uneproduction accrue de globules rouges dans le sang et participe ainsi à l’amélioration de la performance. Le Centre russe Atom-Med  qui produit le gaz a d’ailleurs obtenu un brevet en 2004 (n° 2235563) pour une méthode pour améliorer la performance humaine. Une stimulation de la production d’EPO, bien moins contraignante qu’un séjour en altitude ou en chambres hypoxiques.

Des athlètes russes qui ont utilisé le Xénon aux JO de Sochi

Des dirigeants russes qui banalisent l’utilisation du Xénon Selon un reportage de la télévision allemande, les russes auraient utilisé du Xénon pour se doper. Information confirmée par les russes.

 «Il n’y aurait rien de mal à cela. Ce n’est pas destructeur et cela ne provoque pas d’effets secondaires» avait déclaré Vladimir Uiba, le patron de l’Agence fédérale russe de biomédecine (FMBA).
Il est vrai qu’officiellement le Xénon n’est pas sur les listes de l’AMA. Ce qui n’interdit donc pas cet usage. Usage qui  daterait des JO d’Athènes, en 2004… 

Encore une fois, en matière de dopage, les voleurs sont bien plus rapides que les gendarmes !

Le Xénon bientôt sur les listes de l’AMA ?

La révélation au grand jour de cette affaire pourrait avoir des conséquences en matière de lutte anti-dopage.

 « La commission qui s’occupe de ce genre de question va se pencher sur le sujet dès sa prochaine réunion. » a déclaré récemment Craig Reedie, le président de l’AMA.
Effet d’annonce ou réel engagement ? Affaire à suivre !!
 
Pour aller plus loin: 
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Isabelle MISCHLER

NUTRITIONNISTE chez NUTRIMOVE
Docteur ès-sciences en nutrition, spécialisée en nutrition du sportif, j'interviens auprès des sportifs de haut-niveau et des équipes nationales. Je suis également consultante et formatrice (Formatrice référencée PNNS) auprès des entreprises, des professionnels du sport et de la santé.

Isabelle MISCHLER

Docteur ès-sciences en nutrition, spécialisée en nutrition du sportif, j'interviens auprès des sportifs de haut-niveau et des équipes nationales. Je suis également consultante et formatrice (Formatrice référencée PNNS) auprès des entreprises, des professionnels du sport et de la santé.

1 réponse

  1. trape dit :

    Il ne s’agit aucunement de dopage, mais seulement d’une conduite dopante; et la différence est immense puisque le dopage n’est relié qu’à des arguments juridiques (ce qui ne signifie pas qu’il ne peut pas y avoir des arguments médicaux) et un conduite dopante est reliée à des éléments psychologiques, d’abord.
    La seule et unique question, est de savoir l’impact médical réel sur un organisme de sportif qui est mis, par des charges de travail excessives, avec l’accord des autorités, dans des circonstances contraires à la santé et à sa préservation, a rude épreuve.
    Le nombre de sportifs blessés par l’entrainement ne se compte plus.
    Les maux du sport viennent d’abord du sport, lui même, puis des dopages « surréalistes »…Le mot dopage recouvre des situations très très différentes.
    Si, par inadvertance, au lieu du Xenon, ils essayent l’Azote, nous allons être très très ennuyés….!